Par Mme Anne-Françoise CHAPERON, Psychologue (Montrouge)
Les psychothérapeutes font face à une demande fréquente de prise en charge de patients se trouvant sous l’emprise d’un collègue, d’un parent ou encore d’un conjoint. Cet atelier à la fois théorique et pratique, s’adresse aux professionnels qui cherchent à approfondir leurs connaissances et leurs compétences dans la prise en charge en TCC des patients confrontés à la manipulation, en vue d'offrir un accompagnement ciblé et efficace à ces personnes en grande souffrance.
Les principaux thèmes traités lors de l’atelier :
1/ Comprendre la manipulation et ses conséquences :
2/ Savoir prendre en charge les patients :
Bibliographie
Par le Dr Raymond ELAYLI, Psychiatre (Bordeaux)
Le Dr ELAYLI est psychiatre et psychothérapeute.
Il exerce actuellement en cabinet libéral à Bordeaux. Il est membre et formateur de l'IRCCADE.
Le trouble anxiété sociale (TAS) est le trouble anxieux le plus fréquent. Il est souvent comorbide et persistant en l'absence de traitement. Il débute généralement dans l'enfance ou l'adolescence et altère sévèrement la qualité de vie et le fonctionnement dans différents domaines.
La thérapie cognitive individuelle basée sur le modèle de Clark et Wells est recommandée comme intervention de première ligne pour le TAS (National Institute for Health and Care Excellence, NICE Guidelines 2013). De nombreuses études viennent confirmer son efficacité et l’intérêt des interventions spécifiques ciblant des variables additionnelles cognitives.
La présentation du modèle de Clark et Wells (1995) et des processus de maintien impliqués ainsi que la construction de la formulation individuelle du modèle (Analyse Fonctionnelle issue du modèle) font l’objet d’un apprentissage préalable par e-learning au moyen de 2 fichiers vidéo de diaporama commenté. Ces vidéos sont mises à disposition pendant 1 mois avant l'atelier.
Dans l’atelier nous abordons le plan du traitement et les techniques. L’étape initiale est d’aider le patient à prendre conscience des effets néfastes de l’attention centrée sur soi et des comportements de sécurité. Les étapes clés suivantes comportent les procédures pour corriger l'image négative de soi et le feed-back vidéo, l'entraînement à l'attention centrée sur l'extérieur, les expériences comportementales pour tester les croyances négatives, les stratégies pour traiter les souvenirs traumatiques ainsi que les stratégies centrées sur les processus d’Anticipation et de Post-événement.
Bibliographie
À l’occasion de ses 30 ans,
l'IRCCADE a organisé à Bordeaux un congrès
les 12, 13 et 14 octobre 2023.
3 journées d’ateliers et de symposiums sur les
« TCC et le monde de l’image :
des facteurs de risque aux techniques psychothérapeutiques »
Par le Dr Jean-Luc DUCHER (Clermont-Ferrand)
Le Dr Jean-Luc DUCHER est psychiatre et psychothérapeute.
Il exerce actuellement en cabinet libéral à Clermont-Ferrand. Membre et formateur de l'AFTCC, il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l'anxiété et la dépression.
Le risque suicidaire est associé à toute pathologie psychiatrique, particulièrement aux troubles de l’humeur. Une étude que nous avons publiée dans le Canadian Journal of Psychiatry montre que près de 15 % des consultants en médecine générale présente un risque suicidaire au cours des 15 jours précédents, 6% un risque sévère, voire un passage à l’acte.
Lorsque le motif de la consultation est psychiatrique, un tiers n’a pas d’idée suicidaire, un tiers présente un risque suicidaire modéré et un autre tiers, sévère. La pandémie récente n’a fait qu’aggraver les statistiques de la problématique suicidaire.
Comment repérer ces patients ? Le sens clinique est-il efficace dans ce cas ? Quels instruments psychométriques utiliser ? Quels risques pour le thérapeute en cas d’utilisation d’échelles non validées ?
Que faire face à un patient en risque suicidaire ?
Beck considère que celui-ci devient la priorité thérapeutique et a développé une prise en charge basée en particulier sur celle du désespoir.
La relative absence de dimension émotionnelle dans la crise suicidaire bouscule au moins partiellement le modèle tridimensionnel classique des TCC et amène à une réflexion sur le développement d’autres modes de prise en charge cognitivo-comportementale.
Les Thérapie Cognitives Interventionnelles permettent de travailler directement sur les cognitions suicidogènes et non seulement sur celles dites facilitatrices. Elles visent la diminution du risque suicidaire de manière plus directe, donc plus rapide, si possible durant la séance.
Par le Docteur Rachel LEDIEU, Psychiatre - Psychothérapeute à Bordeaux
Mme Rachel LEDIEU est psychiatre et psychothérapeute spécialisée en TCC.
Elle est membre dirigeante de l'IRCCADE et enseignante au sein de l'association.
Le trouble anxieux généralisé (TAG) est décrit depuis 1980 (DSM III) mais c’est à partir du DSM-IV que l’on retrouve des critères diagnostics mettant en évidence le processus majeur en jeu dans le TAG : le souci anxieux.
Au cours de cette conférence, seront présentés les modèles les plus pertinents dans le TAG, permettant une conceptualisation TCC autour des processus du souci anxieux, de l'intolérance à l'incertitude, de l'intolérance à l'anxiété et des croyances métacognitives.
Puis seront décrites les techniques utilisées dans la thérapie comportementale et cognitive du TAG.
Par M. Bertrand CROTTET,
Psychologue-Psychothérapeute
(Bulle, Suisse)
En clinique infanto-juvénile, il est souhaitable voire nécessaire de travailler, en parallèle d’une psychothérapie individuelle, avec les parents et parfois avec la famille dans son ensemble. Ces prises en charge sont complexes en raison du nombres de personnes présentes en séance, des types d’interactions entre les membres de la famille, de la définition des situations problèmes, ainsi que de l’application des stratégies d’intervention individuelles et familiales.
Cet atelier théorico-clinique a eu pour objectif de présenter différents modèles de conceptualisation et d’intervention auprès des familles. L’accent a principalement été mis sur le modèle TCC du Dr Frank M. Dattilio. Ainsi ont été abordées d’une part des techniques spécifiques à la gestion des séances de famille, et d’autre part des stratégies cognitives (restructuration des schémas familiaux) et comportementales (résolution de problème, situations de crise). Des présentations de vignettes cliniques, ainsi que des exercices en jeu de rôle ont permis aux participants d’intégrer les différentes notions abordées.
Bibliographie
Par M. Arnaud PICTET (Genève)
Arnaud PICTET est Docteur en Psychologie, Psychologue et Psychothérapeute dans un cabinet médical à Genève (Pôle Positif) et au Pôle Santé Psychologique (PSP) de l'Université de Genève. Dans son activité clinique, il pratique les thérapies cognitives et comportementales dans la prise en charge des adolescents et des adultes. Sur le plan académique, ses recherches s’intéressent à l’influence de l’imagerie mentale et des biais cognitifs dans le développement et le maintien des troubles psychologiques. Il s’intéresse également au développement d’interventions administrées sous la forme de programme en ligne ou d’applications smartphone pour la mise à disposition d’outils thérapeutiques ciblés et efficaces aux nombreuses personnes qui ne bénéficient d’aucun traitement.
Les enquêtes de santé récentes ont mis en évidence une augmentation inquiétante des comportements suicidaires chez les adolescents et les jeunes adultes, une population déjà bien connue pour ses hauts niveaux de stress, d’anxiété et de symptômes dépressifs. En dépit des connaissances accumulées au cours des dernières décennies dans ce domaine, la prise en charge des personnes suicidaires reste un défi extrêmement complexe à relever pour les cliniciens. Dans ce contexte, la mise en évidence récente du rôle de l’imagerie mentale dans le comportement suicidaire pourrait ouvrir la voie à des avancées prometteuses aussi bien sur le plan de l’évaluation du risque que du traitement psychothérapeutique.
Bibliographie :
L’imagerie mentale a toujours occupé une place importante dans la prise en charge des troubles psychologiques, mais ce n’est que depuis récemment que cette thématique a fait l’objet d’études scientifiques rigoureuses et a été formellement intégrée dans des protocoles d’interventions cliniques, en particulier au sein des thérapies comportementales et cognitives.
L’objectif de l’atelier a été de montrer en quoi l’évaluation des images mentales dans la pratique clinique offre une voie d’accès privilégiée aux processus affectifs, cognitifs et comportementaux qui sont au cœur d’un grand nombre de difficultés rencontrées par les patients.
Les méthodes d’évaluation de l’imagerie mentale ont été présentées et mise en pratique au moyen de vignettes cliniques et de jeux de rôles, avec l’idée de parvenir à dresser une cartographie précise et individualisée de l’imagerie mentale pour un patient donné. Sur cette base, différents types d’interventions axées sur l’imagerie mentale ont été présentées et mise en perspective avec les protocoles de thérapies comportementales et cognitives existants.
Bibliographie
Conférence animée par le Dr Nathalie MORAGUES, psychiatre et psychothérapeute, membre et enseignante au sein de l'association.
Il existe aussi des données prometteuses en ce qui concerne le traitement spécifique de l’anorexie restrictive, même si cette dernière semble plus réfractaire lorsqu’elle est chronique. La TCC est également un traitement efficace de l’hyperphagie boulimique (Binge Eating Disorder). Bref, ce type de thérapie est celui qui a le mieux fait ses preuves dans le traitement des troubles du comportement alimentaire.
Avec M. Sylvain DAGNEAUX, Psychologue et psychothérapeute à Montrouge.
La TCC de l'insomnie est recommandée comme traitement de première intention de l'insomnie chronique chez l'adulte de tout âge. Près de 10% de la population générale souffre d'insomnie chronique, avec une prévalence beaucoup plus importante pour les patients ayant des troubles psychiatriques (anxiété, dépression...).
L'insomnie et les troubles du sommeil sont en interaction avec ces autres troubles, il semble donc important de pouvoir améliorer le sommeil de nos patients
Les objectifs de cette formation étaient les suivants :
Bibliographie
Avec le Pr Abdel Halim BOUDOUKHA
Le Pr Abdel Halin BOUDOUKHA est professeur de psychologie à Nantes. C’est un spécialiste du stress et du Burnout. Il est membre et enseignant pour la TCC et directeur du comité scientifique pour le congrès national de l’AFTCC.
Si les professionnels sont plutôt bien protégés des risques de leur travail sur leur santé physique, il n’en va pas de même en ce qui concerne leur santé psychique.
Au cours des trente dernières années, les médias ont régulièrement mis au-devant de la scène la souffrance psychique de certains professionnels, souffrance parfois dramatique (cf. les suicides au travail). Dès lors le législateur s’est penché sur le phénomène appelé « Risque PsychoSociaux » (RPS) qui recouvre un grand nombre de facettes. Parmi celles- ci, le syndrome de « burn-out » occupe une place à part tant il semble invasif. S’il fait l’objet de nombreuses publications scientifiques sur ses aspects étiologiques, elles restent rares en ce qui concerne sa prise en charge.
Sur ce plan, la TCC offre l’avantage, non seulement de conceptualiser le problème mais encore de l’articuler avec les connaissances scientifiques pour proposer un plan thérapeutique réalisable, concret et efficace.
C’est dans cette veine que s’est inscrit cet atelier. Il a visé, après avoir identifié et évalué le burn-out, à saisir les grandes lignes de la prise en charge en TCC classique mais également dans une approche plus transdiagnostique.
Il a permis aux personnes inscrites de délimiter les frontières psychopathologiques du burn-out, d’utiliser les outils d’évaluation les plus pertinents d’un point de vue psychométrique, de mettre en œuvre une analyse fonctionnelle TCC et enfin, lors de comorbidités, d’utiliser une approche transdiagnostique.
Bibliographie
Avec le Pr Nadia KADRI (Casablanca, Maroc).
Nadia KADRI est Médecin et Professeur de Psychiatrie.
Fondatrice et ex organisatrice et enseignante à la Faculté de Médecine, Université Hassan II Casablanca des Diplôme d'Université de Thérapie Cognitivo-Comportementale, Diplôme d'Université de Psychologie Clinique et de Médecine Comportementale, et Diplôme d'Université de Sexologie Clinique
Ses recherches, publiées au niveau national et international, portent sur les études épidémiologiques en Santé Mentale (1ère étude Nationale sur la prévalence des troubles Mentaux au Maroc), la périnatalité et la Santé mentale de la femme, la Sexualité et ses troubles, Ramadan et Santé Mentale, les troubles anxieux, les troubles de l'humeur, les addictions, les Thérapies Cognitives et Comportementales et la stigmatisation.
Elle a publié plus d'une centaine d'articles scientifiques ou chapitres de livres en arabe, français et anglais ainsi que plusieurs livres nationaux et internationaux. Parmi les livres édités au Maroc aux Editions Le Fennec : Manuel d'éducation sexuelle (2009), Guide de l'anxieux (2011), Affirmation de soi et Santé Mentale (2013), Estime de soi (2016), Couple, comment le construire, comment le préserver (2018), Des peurs et des Hommes (2020).
Conférence : « L’acceptation : un concept à la mode en psychothérapie. Approche critique et implication pour la pratique »
La notion d’acceptation est centrale à toutes les nouveaux développements psychothérapeutiques qui ont fleuri au sein de la troisième vague des TCC. Cette notion revêt cependant différentes conceptions qui peuvent être contre-intuitives, voire contradictoires, et mener à des pratiques cliniques très différentes.
Dans cette conférence, j'ai présenté différentes perspectives sur l’acceptation et proposé une définition qui met en exergue les processus psychologiques essentiels pour l’acceptation dans un contexte thérapeutique. Deux modes d’interventions psychothérapeutiques centrés sur l’acceptation ont ensuite été présentés, un basé sur la pleine conscience, l’autre sur l’exposition.
BIBLIOGRAPHIE
« La psychothérapie modulaire dans les troubles de l’humeur et l’anxiété chez l’adulte : de la conceptualisation de cas à la mise en place de la stratégie d’intervention »
De nombreux troubles de l'humeur et de l'anxiété partagent des processus communs qui sont responsables du développement et du maintien du trouble. Un ensemble limité de processus psychologiques semble expliquer la plupart des phénomènes psychopathologiques observés dans ce domaine.
Ces processus comprennent, par exemple, l'évitement expérientiel, la rumination ou l'intolérance à l'incertitude. Dans cette optique, les traitements devraient cibler spécifiquement les processus qui sont actifs chez un individu donné. La littérature a identifié les principaux processus étiopathologiques actifs dans les troubles de l'humeur et de l'anxiété. Ces processus appartiennent à différents domaines : le comportement, la régulation des émotions, la cognition, la métacognition et le soi.
Dans cet atelier, j'ai présenté comment formuler une conceptualisation de cas transdiagnostiques basée sur les processus et comment concevoir et appliquer un traitement modulaire sur cette base.
L’atelier a présenté :
Des cas ont été présentés et des jeux de rôles organisés pour chaque étape de la démarche.
BIBLIOGRAPHIE
Par le Dr Nathalie MORAGUES, Psychiatre-Psychothérapeute, membre et enseignante de l'IRCCADE.
Conférence organisée pour les étudiants de Master en Psychologie.
[Conférence] : « Survol des recherches utilisant la réalité virtuelle en psychothérapie et de leurs implications »
Les applications de la réalité virtuelle ont évolué beaucoup depuis 10 ans. La technologie permet désormais le développement des outils relativement flexibles et très pertinents pour les applications cliniques. La conférence a présenté des exemples pour la thérapie cognitive comportementale des troubles d’anxiété, des dépendances, des troubles alimentaires, des psychoses, de l’autisme, de la schizophrénie et en neurosciences.
L’intégration de l’intelligence artificielle dans ces nouvelles applications a aussi été abordée brièvement. Des pistes d’explications ont été proposées pour comprendre les mécanismes sous-jacents à l’efficacité de la réalité virtuelle pour induire des émotions, pensées et comportements utiles pour les chercheurs et praticiens en psychologie.
La conclusion a abordé des pistes de réflexion sur les implications éthiques et sur l’avenir de la profession.
Psychologue depuis 1991 et professeur titulaire à l’Université du Québec en Outaouais (UQO), le Pr BOUCHARD est spécialisé dans le traitement des troubles d’anxiété et l’utilisation d’outils technologiques en psychothérapie. Depuis plus de 15 ans, il a effectué de nombreuses recherches sur l’efficacité de la réalité virtuelle en tant qu’outil thérapeutique et il est considéré comme un expert mondial en cyberpsychologie clinique.
Un grand merci au Professeur BOUCHARD pour la qualité de son exposé sur un sujet à la fois passionnant, pertinent et dont l'efficacité est si bien documentée !
[Atelier de formation] : « Intégrer la réalité virtuelle dans la TCC des troubles d’anxiété - De la science de l’exposition à l’art de la pratique clinique »
Cet atelier a permis de situer l’usage de la réalité virtuelle dans le cadre général de la TCC des troubles d’anxiété. Un résumé des principes essentiels à maîtriser a été suivi d’une introduction à la réalité virtuelle et son efficacité dans le traitement des troubles d’anxiété. L'atelier a ensuite abordé l’application de la réalité virtuelle pour chaque trouble d’anxiété (quelques études empiriques, présentation du protocole de traitement et nuances cliniques à intégrer) : phobies spécifiques, trouble panique avec agoraphobie, troubles d’anxiété sociale, trouble d’anxiété généralisée, trouble obsessionnel compulsif, et trouble de stress post-traumatique. Plusieurs démonstrations et échanges pratiques avec l’audience ont été réalisées pour illustrer de façon pratique comment procéder. L’atelier a ensuite porté sur les mécanismes qui peuvent expliquer pourquoi la réalité virtuelle s’avère efficace comme outil d’exposition (sentiment de présence et l’intégration multisensorielle) et sur les effets secondaires négatifs pouvant être induits par les immersions en réalité virtuelle (cybermalaises), ainsi que comment tenir compte de ces facteurs lors de l’application de la TCC. Différents environnements virtuels ont été présentés tout au long de la formation et celle-ci s'est terminée sur un aperçu d’autres applications de la réalité virtuelle en TCC (p.ex., addictions et dépendances, gestion de la douleur aiguë, problèmes liés au poids et à l’image corporelle, schizophrénie, etc.).
À la fin de cette formation de 7 heures, les participants auront pu acquérir les connaissances nécessaires pour juger de la valeur empirique de l’exposition en réalité virtuelle, de l’efficacité de la TCC lorsque combinée avec l’exposition en réalité virtuelle, des forces et limites de cette technologie, et des options technologiques disponibles. Ils auront compris les principaux enjeux pratiques et contre-indications potentielles. Finalement, ils auront vu des exemples pratiques de protocole où la TCC tire profit de la réalité virtuelle.
Avec le Dr Nicolas DUCHESNE, Psychiatre à Montpellier, membre de l'IRCCADE
et le Dr Jean-Pascal SASTOURNE, Médecin généraliste psychothérapeute (Ille sur Têt)
Si l’étape motivationnelle appartient en propre aux TCC, W.Miller et St. Rollnick ont développé une technique d’entretien motivationnel vraiment performante qui renvoie nos balances décisionnelles au rang de vieilleries.
Objectifs : rafraichir nos techniques communicationnelles dans l’objectif de booster l’alliance avec vos patients dans les situations délicates de la vie clinique (réactances du patients, pièges des réflexes émotionnels chez le thérapeute, selon les divers styles relationnels...) Ouverture de l’ambivalence, nuances des reflets, valorisation du discours changement, surf avec les résistances, questionnement des besoins-raisons-désirs, rencontre avec ses valeurs.
Nous avons suivi, grâce à beaucoup d’exercices pratiques, les quatre étapes processuelles du plan de l’EM, avec quelques rappels théoriques brefs, ponctués au besoin de quelques illustrations vidéos. L’orientation vers un objectif précis ainsi engagée, l’analyse fonctionnelle vient parfaitement en continuité.
BIBLIOGRAPHIE
Une belle rencontre entre superviseurs, thérapeutes TCC et étudiants de l'IRCCADE, qui a permis de mieux définir ce qu'est la supervision en TCC et de lever les craintes à l'engagement dans ce travail collaboratif de compagnonnage...
Avec le Dr Christine MIRABEL-SARRON, Psychiatre, ancienne présidente de l'AFTCC, Responsable du centre de psychothérapie universitaire de l’hôpital Saint-Anne de Paris, enseignante à Paris V et autres universités françaises et étrangères, spécialisée dans la prise en charge des troubles émotionnels (anxiétés, dépressions, troubles bipolaires…) ;
le Dr Nicolas DUCHESNE, Psychiatre à Montpellier, membre de l'IRCCADE ;
le Dr Franck PEYRÉ, Psychiatre à Bordeaux, membre de l'IRCCADE.
Avec le Dr Hélène DENIS, Pédopsychiatre au CHU Montpellier.
La TCC est l’indication de première intention pour le traitement des troubles anxieux de l’enfant et de l’adolescent. Son efficacité est largement démontrée dans des publications internationales, avec des taux de rémission de 55 à 85 % et un maintien des gains maintenant établi à plus de 15 ans. Dans un grand nombre de pays, les enfants anxieux sont pris en charge selon un protocole commun de TCC pour lequel un manuel permet aux thérapeutes, quelle que soit leur expérience en TCC, d’être guidés tout au long des séances. Le patient a également un manuel qui lui permet de suivre les étapes et de réaliser les tâches à domicile. Ces protocoles sont transdiagnostiques, c’est-à-dire communs pour tous les diagnostics : anxiété de séparation, anxiété généralisée, anxiété sociale, trouble panique, phobies spécifiques, refus scolaire anxieux.
Désormais, un tel protocole et son manuel existent en français pour les jeunes de 3 à 17 ans. Ils ont été présentés dans leur ensemble afin que les thérapeutes puissent se les approprier. Chaque étape a été décrite. Les thérapeutes ont été guidés dans l’utilisation de ces outils qui nécessitent une bonne connaissance de l’anxiété de l’enfant ou de l’adolescent, et une flexibilité dans le déroulement de la thérapie afin de s’ajuster au plus proche des besoins de chaque patient.
Des données actualisées ont été transmises sur les troubles anxieux des enfants et adolescents, du devenir de ces patients au long cours et de la place accordée aux parents lors de la thérapie. De nombreux exemples ont été présentés afin d’évoquer chaque trouble anxieux. Des jeux de rôle ont été proposés afin d’évoquer concrètement les différentes situations d’anxiété de l’enfant et de l’adolescent.
Prise en charge en Thérapie Comportementale et Cognitive du Trouble Panique Agoraphobie (TPA).
Conférence gratuite organisée pour les étudiants en Psychologie, par le Dr Rachel LEDIEU et le Dr Vincent LE ROY, psychiatres, membres et enseignants de l'IRCCADE.
M. Benjamin LOGAN, Interne en Psychiatrie à Toulouse et co-fondateur de la société Med-Ebloom est venu animer une conférence thématique sur l'utilisation des nouvelles technologies en psychothérapie et présenter une plateforme Web et une application dédiées à l'e-médecine en psychothérapie en cours de développement par sa société.
Ces outils permettront entre autre de prescrire au patient des exercices cognitivo-comportementaux et expositions thérapeutiques en réalité virtuelle qu'il pourra retrouver sur son application, et ensuite d'en suivre l'observance par le biais de la plateforme Web.
L'intervention de M. LOGAN a permis de présenter le projet plus en détails et de recruter des thérapeutes "bêta-testeurs" pour début 2019 qui participeront à l'élaboration de la solution grâce à leurs retours et propositions.
Les membres de l'IRCCADE qui étaient présents ont ensuite pu tester un environnement de réalité virtuelle permettant une exposition à la phobie des hauteurs.
A l'occasion de la conférence de Mme PAGE, a eu lieu la remise de diplômes aux étudiants de la promotion 2016/2018 par le Docteur ELAYLI, Directeur de l'Enseignement de l'IRCCADE, en présence de quelques uns des enseignants du programme EPTHECC : Dr Jean-Marie BONNIN, Dr Gisèle GEORGE, Dr Rachel LEDIEU, M. Bertrand LLORET, Président de l'IRCCADE et Dr Alain SAUTERAUD.
Félicitations à toutes et tous !
Mme Dominique PAGE, Docteur en psychologie à Prangins (Suisse) est venue présenter une conférence et animer un atelier de formation sur la Thérapie Comportementale Dialectique.
La Thérapie Comportementale Dialectique (TCD) est un programme thérapeutique développé par Marsha Linehan (Université de Washington) pour les personnes souffrant de difficultés de régulation des émotions (par ex. : trouble de la personnalité émotionnellement labile de type impulsif ou borderline) et de dyscontrôles comportementaux sévères (par ex. : automutilations, conduites de dépendance, troubles alimentaires, etc.).
L’objectif de la journée de formation était d’apporter un éclairage sur la conception biosociale du trouble de personnalité émotionnellement labile/borderline, de faire un point de situation sur les traitements à la disposition des cliniciens et de présenter dans les grandes lignes les composantes fondamentales de la TCD.
Trois ensembles de stratégies thérapeutiques ont été travaillés plus en détail : les alternatives aux comportements problématiques via la gestion des émotions, l’analyse comportementale en chaîne et la gestion de la crise.
Bibliographie :
Avec le Dr Gisèle GEORGE (Pédopsychiatre, Paris) et le Dr Alain PERROUD (Psychiatre, Genève)
L’anorexie mentale a longtemps été l’apanage des adolescentes. Aujourd’hui elle touche une population plus jeune, non pubère, mais aussi plus âgée ou masculine. La recherche de la maigreur reste la principale porte d’entrée mais il s’y ajoute désormais des préoccupations orthorexiques diverses.
Si la symptomatologie clinique est souvent à l’identique dans toutes ces populations, l’analyse fonctionnelle cognitive, comportementale et les prises en charge ont dû évoluer. Les études actuelles montrent qu’il n’existe aucune technique psychothérapeutique individuelle efficace dans le traitement de l’anorexie mentale. Seule la thérapie de famille pour les plus jeunes montre une nette supériorité. Toutefois, les techniques de la TCC gardent tout leur intérêt à certaines étapes du traitement.
Pour ces nouveaux patients, la nécessaire implication de leur famille nous oblige à revisiter nos connaissances et notre savoir en particulier sur l’alliance thérapeutique qui est particulièrement délicate dans ce trouble. Les objectifs à atteindre sont loin d’être communs :
Au cours de cet atelier, nous avons présenté un outil, utile quel que soit l’âge, afin d’évaluer le trouble et son évolution, d’impliquer le patient et sa famille et d’obtenir une meilleure collaboration thérapeutique.
Du fait du changement de la population anorexique, il s’est avéré nécessaire de repenser la dynamique comportementale, cognitive et émotionnelle du trouble.
L’analyse fonctionnelle présentée lors de cette journée est le fruit d’une élaboration réflexive, d’une pratique clinique, de deux thérapeutes spécialisés en TCC, en thérapie familiale, en anorexie mentale de l’enfant de l’adolescent et de l’adulte. Parallèlement, cette collaboration a permis d’élaborer un nouveau déroulé de la prise en charge en intégrant des techniques comportementales, cognitives, émotionnelles, de pleine conscience et bien sûr familiales.
En seconde partie, les orateurs les ont présenté sous forme essentiellement interactive avec de nombreux jeux de rôle.
Conférence organisée pour les étudiants de psychologie (Master 1 et 2)
Par le Dr Franck PEYRÉ, psychiatre à Bordeaux, membre de l'IRCCADE.
Avec Mme Claire-Marie BEST, Docteur en psychologie (Paris)
La pratique de la thérapie de couple a évolué au gré des trois vagues des thérapies cognitives et comportementales en suivant les mouvements épistémologiques respectifs. Depuis quelques années, le contextualisme fonctionnel, décrit par S. Hayes, offre un nouveau paradigme pour appréhender les difficultés d'interaction entre le patient et l'environnement. Il ne s'agit plus seulement d'agir sur les variables internes du sujet mais de prendre aussi en compte les éléments du contexte qui engendrent les problèmes de couple et leurs conséquences (contingences).
Dans cette perspective, A. Lev et M. McKay (2017) ont appliqué la Thérapie d'Acceptation et d'Engagement (ACT) aux difficultés de couples en intégrant les schémas précoces inadaptés à une approche comportementale et contextuelle. Pour ce faire, les auteurs proposent un protocole en plusieurs étapes. D’abord, le thérapeute présente dix schémas interpersonnels dès le début de la thérapie, permettant de mieux discerner les patterns comportementaux dans lesquels les couples se sentent "coincés". Puis il aide les partenaires à identifier les situations déclenchantes lors des conflits ainsi que les stratégies comportementales inadaptées. Les processus d'acceptation, de défusion et de prise de perspective favorisent ensuite l'activation de nouveaux comportements engagés vers des actions valorisées pour le couple. La thérapie a pour objectif de créer une autre relation aux évènements psychologiques négatifs (pensées, images, émotions) lors des interactions conflictuelles.
Objectifs :
Conférence organisée pour les étudiants de Master 1 et Master 2 de Psychologie
Par le Docteur Jean-Marie BONNIN, Psychiatre à Bordeaux, membre de l'IRCCADE.
Avec M. David CLARYS, Psychologue à Poitiers
Cette conférence s'inscrivait dans le cadre d'un atelier de formation sur la TCC de l’État de Stress Post-Traumatique
animé par le Dr Bruno GONZALES (voir ci-après).
Avec le Dr Bruno GONZALES, psychiatre et membre de l'IRCCADE
Le Trouble de stress post traumatique est une pathologie mentale décrite depuis l’antiquité dont la reconnaissance sociétale et médicale ne cesse d’évoluer. Le DSM 5 apporte un nouvel éclairage. C'est un trouble fréquent dans la population générale (prévalence de 1 à 15 % selon les pays), et très présent dans les suites de certains types d’expositions traumatiques (75 % après un viol).
La psychothérapie comportementale et cognitive est reconnue comme étant la stratégie thérapeutique la plus active parmi toutes les modalités thérapeutiques évaluées mais dans un peu plus que 50 % des cas.
L’atelier propose une approche théorique très restreinte. Il est centré sur la présentation d’une stratégie psychothérapeutique comportementale cognitive et émotionnelle novatrice et intégrant des solutions thérapeutiques aux entraves classiques de la TCC. Les différentes phases de la thérapie sont expliquées ainsi que les options thérapeutiques spécifiques des impasses classiques de la TCC. Des extraits vidéo et des jeux de rôle illustrent les points clés.